Eglise Catholique de Sfax

Le blog de la paroisse de Sfax


Persévérance dans la prière

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17 octobre 2010
29ème Dimanche du Temps Ordinaire

Dimanche dernier, nous avons entendu parler d'une forme importante de la prière - la reconnaissance, en rendant grâce. Nous avons constaté que la messe est la plus grande prière d'actions de grâces. Parfois, nous appelons la messe "l'Eucharistie" - un mot grec qui signifie rendre grâce.

Ce dimanche, nous entendons parler d'un autre aspect de la prière: la persistance, et non pas se lasser, mais en la gardant. Persistance s'applique également à la messe, et, si la messe est la plus haute forme de prière, nous devons la garder - Dominicale ou même quotidienne.

L'avertissement se réfère aux Amalécites, les combattants féroces de la première lecture de ce dimanche. Tous les pays du Moyen-Orient avaient peur d'eux. Aucune nation ne pourrait leur résister. Israël ne pouvait pas les vaincre, du moins seul; mais avec Moïse mains jointes en prière au Dieu d'Israël, avec Aaron et Hur qui lui tenaient les mains vers le haut dans la posture ancienne de la prière et avec les forces de Dieu à son côté ; non seulement Israël a vaincu Amalek mais cette nation féroce a été totalement détruite.Aux temps de Jésus, Amalek était simplement un souvenir du passé.

Rappelez-vous Amalek ! Dans la Bible, Amalec représente le Mal absolu, l’ennemi que l’homme est incapable de vaincre. L’intervention de Dieu est absolument nécessaire pour combattre ce mal féroce. Il n'y a rien d'impossible à Dieu. Il n'y a pas d'ennemis trop forts pour les forces d'Israël. « Rappelez-vous Amalek ! Dieu se bat avec son peuple contre les forces du mal, les forces qui voudraient détruire la présence de son peuple sur la terre. »

Bien que la prière idéale pour les chrétiens soit louange de reconnaissance, il est aussi un lieu de prières de demandes, comme la parabole de l'évangile d'aujourd'hui a renduclair. L'histoire en ligne de la parabole est claire et convaincante. Dans l'ancien Israël, les veuves ont souvent été classées parmi les membres les plus vulnérables de la société. Et il semble que la veuve de la parabole a en effet été victime d'une fraude de ses biens par des personnes sans scrupules. Son seul recours est le juge local. Mais il a depuis longtemps abandonné son alliance et sa morale n’est influencée que par des pots de vin - quelque chose que la veuve sans ressources ne peut pas fournir.

Ce juge sans scrupule est fier de sa liberté par-delà les exigences de la vraie religion. Et il est heureux d'annoncer cette fausse liberté à chaque occasion. Toutefois, la persistance de la veuve porte progressivement et le provoque de lui accorder finalement la justice. La leçon tirée par Jésus est claire : Combien plus probable est Dieu, le plus juste de tous les juges, prêt à nous accorder nos demandes pour nous rendre justice quand on est traité de façon injuste !

Implications dans la vie quotidienne

Le point de cette parabole est sans doute plus subtil que nous pouvons, en première supposition le penser. Jésus ne nous dit pas seulement que nous devons persévérer dans la prière avec acharnement, même si aucune réponse ne semble être prévue. C'est vrai, sans doute, mais le véritable point ici concerne notre attitude envers Dieu. Pour beaucoup d'entre nous, Dieu semble si lointain et si peu sensibles à nos arguments que nous pouvons sentir qu'il n'est pas très différent du juge dans la parabole. Comme une question d'expérience, notre Dieu ne semble pas toujours prêt à nous donner la justice que nous recherchons.

La plus profonde leçon de la parabole est préoccupée, par conséquent, avec notre expérience de la réalité et la présence de Dieu dans nos vies. C'est la foi seule qui nous permet de faire l'expérience de Dieu comme Celui qui est extrêmement bon et qui nous aime beaucoup. Nous voulons persister dans nos prières pour lui, non seulement parce que nous avons besoin de son aide, mais surtout parce que nous voulons tout simplement rester en contact avec cette merveilleuse personne, qui nous aime sans condition. À long terme, cet amour de Dieu nous donne tout ce que nous avons besoin ... et bien plus encore.

Notre relation avec Dieu n'est pas différente de celle des enfants qui attendent de leurs parents des réponses positives à toutes les demandes qu'ils font. Mais de bons parents doivent savoir que ces demandes ne sont pas toujours dans l’intérêt de leurs enfants. Je soupçonne que beaucoup d'enfants abandonnent l'école ou ne mangent de la malbouffe que si leurs parents le permettent. L'important pour toutes les parties concernées est de maintenir un contact d'amour et de confiance, en dépit des éventuels chocs de la route. Aujourd'hui, la parabole nous rappelle que c'est encore plus vrai de notre relation avec Dieu.

Que sa volonté soit faite : Dieu exauce les prières de ceux qui l’implorent sans se lasser, dans la foi et la confiance. Mais il intervient à son heure, et d’une manière qui ne correspond pas toujours à celle qu’on avait souhaitée.

Avec l'aide d'Aaron et Hur, Moïse a persévéré dans la prière et Josué a vaincu les forces qui ont attaqué le peuple d'Israël et c’est vraiment Dieu qui a vaincu les Amalécites. Non Josué. Et c’est vraiment Dieu qui vaincra nos ennemis, pas nous. Nous avons juste besoin de continuer à prier, d’avoir confiance et de faire notre part pour mettre en place le bon combat. Votre collectivité, la communauté chrétienne, son rôle est de vous aider à joindre vos mains dans la prière. Jésus nous a dit de persévérer dans la prière, et il en sera la défaite des Amalécites, quelle que soit la forme qu'ils prennent quand ils nous attaquent.

« C'est pourquoi je vous le dis, tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous recevrez et il doit être le vôtre » Marc 11:24

Jonathan W. Bahago
père blanc

1 commentaire(s):

Unknown a dit…

Courir vers Dieu... Persévérer fais donc partie de la "lutte de l'ame vers Lui"

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