Paroisse et ceux qui souffrent

La communauté chrétienne consciente de sa mission auprès des plus pauvres et de ceux qui souffrent dans le monde où elle vit, multiplie ses contacts possibles avec eux pour rendre vrai et concrétiser la passion d'Amour de Dieu pour eux.

Toutefois cette communauté est tenue de respecter les limites imposées par les lois du pays d'autant plus que ses membres, constitués en presque totalité d’étrangers, sont limités encore plus du fait que les professions médicales et sociales sont officiellement réservées aux citoyens du pays.

Il y a pourtant un domaine de la société civile où les étrangers ont des possibilités d'engagement , c'est celui du bénévolat dans le cadre d'associations d'aide aux personnes handicapées ou de contrats prévus par des protocoles d'accord entre l'Eglise ou certaines ONG et l'Etat Tunisien. Cela a permis depuis l'Indépendance à des prêtres, religieux et religieuses, et laïcs de participer à la vie associative et d'offrir leur compétence et surtout de recevoir de la part des personnes qui ont un handicap ce que l'on reçoit de ceux qui souffrent.

Pour la communauté chrétienne de Sfax la voie qui conduit à Dieu passe par le partage des souffrances humaines. Toute blessure dans le corps ou dans l'âme des personnes est une plaie ouverte à la grâce, toute vie menacée est une provocation à vivre et à manifester notre foi au mystère pascal de la Résurrection.

Mis à part cette dimension mystique de notre présence, la collaboration depuis des années de membres de notre communauté avec des responsables tunisiens dans les associations et des personnes handicapées elles-mêmes, a créé et continue à tisser des relations de confiance, d'enrichissement réciproques et d'amitiés profondes.

Les associations avec les quelles des membres de la communauté ont un engagement ou au moins une relation amicale soutenue sont nombreuses sur Sfax et touchent les domaines suivants: Soutien aux personnes qui ont un handicap mental , à celles qui ont un handicap moteur, aux personnes polyhandicapées, aux enfants abandonnés, aux enfants et adolescents autistes et psychotique, aux familles de malades cancéreux, aux personnes handicapées psychiques et mentales de plus de trente ans sans parler des relations avec des personnes qui souffrent, en dehors de tout cadre institutionnel comme l'offrent l'amitié ou le voisinage.

Mentionnons aussi le "club Mathilde" du mardi après-midi qui regroupe à la paroisse des volontaires pour confectionner des jeux et outils pédagogiques mis ensuite à la disposition des associations qui en ont besoin.

Dominique Tommy-Martin

prêtre et psycho pédagogue

En 1967, Dominique a créé "l’Union Tunisienne d’Aide aux Insuffisants Mentaux" (UTAIM)à Tunis. Il existe encore un ou plusieurs centres de l’UTAIM; dans chaque gouvernorat de Tunisie. Il n’est plus président mais il suit les projets UTAIM du sud tunisien.

Lire le témoignage de Père Yvon,
sur P. Dominique, lors de son
Jubilé Sacerdotal, en 2006.