La communauté Salam

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L'origine de la communauté
La communauté Salam de Sfax

D'où vient la communauté Salam ?

^{L'origine de la communauté}
En 1980, lors de la venue du Pape Jean-Paul II à Fortaleza, une ville du Nord-est du Brésil, un jeune du diocèse de Fortaleza, Moyses Azevedo, a été choisi par l’archevêque pour remettre un cadeau au Saint-Père : il a alors annoncé qu’il offrait toute sa vie pour dire l’amour du Christ à la jeunesse. Ainsi est née la communauté : « aux pieds de Jean-Paul II », comme le dit souvent Moyses.

Deux ans après, le 9 juillet 1982, en présence de l’archevêque, le cardinal Aloisio Lorscheider, un premier centre Salam avec un snack et une librairie a été fondé.

Ce travail a été effectué bénévolement par un groupe de douze jeunes, qui n’avaient aucune expérience dans le commerce ni aucune connaissances des conditions financières exigées, mais qui étaient fortement motivés par le désir de concrétiser une inspiration de Dieu : celle d’attirer les jeunes qui se trouvaient loin de Lui pour les aider à faire l’expérience de Son amour. Cette œuvre a grandi d’abord avec des jeunes, et à la suite avec des familles, des enfants et des personnes de toutes origines, de classes sociales et de cultures différentes.

La volonté de Dieu s’est manifestée à nouveau et nous avons découvert que Dieu voulait plus qu’un snack et une librairie ; il voulait nous donner un charisme bien spécifique, une vocation qui devait être vécue dans l’Église et pour l’Église. Ainsi, en janvier 1985, les premiers jeunes ont fait leurs promesses dans la communauté de vie, et en février 1986, les premiers adultes et jeunes ont fait les leurs dans la communauté d’alliance.

Depuis sa fondation, la communauté Salam a eu la grâce d’envoyer des centaines de jeunes en mission dans plusieurs villes : au Brésil et ailleurs. Ces jeunes, s’adaptant aux diverses conditions sociales et culturelles, ont développé des projets sociaux (enfants des rues, mères célibataires, toxicodépendants…) et innovent encore pour aller vers ceux qui soufrent.

Comme « l’absence de Dieu est la racine la plus profonde de la souffrance » de l’homme (Benoît XVI – Deus Caritas Est), ces jeunes ont gardé un style de vie contemplative pour être en signe de l’amour de Dieu qui veut se faire connaître.

Comment cette communauté brésilienne est-elle arrivée en Tunisie ?

^{La communauté Salam de Sfax}
Depuis quelques années, la présence de l’Église au sud de la Tunisie est devenue particulièrement faible. Les communautés installées fermèrent des maisons à cause du manque de remplaçants.

Elles manquaient aussi d’un lieu de référence qui pourrait les rassembler. Tunis, la capitale, au nord du pays, ne pouvait accomplir qu’une partie de cette tâche. Sfax, où le culte était célébré depuis des décennies chez les protestants et encore dans ces dernières années, dans le temple orthodoxe, n’était pas trop sûr pour cela.

Même les étrangers catholiques séjournant à Sfax pour le travail, ne se sentaient attirés par ses rassemblements.

En 2007 Mgr. Maroun Lahham élaborait un projet pour aménager une grande maison abandonnée et la transformer en un lieu de culte pour les catholiques à Sfax.

Cette maison deviendrait le centre de référence et de rassemblements pour les communautés religieuses du sud. Mais il pensait encore plus loin. Il voulait faire de cette maison un lieu d’échange et de communion ouvert à tous : étrangers et tunisiens. Pour cela, à part la chapelle, le centre allait compter aussi avec une bibliothèque et une salle informatique.

Mgr. Lahham cherchait à cette époque des communautés nouvelles pour les faire venir à son diocèse. « Par tout dans le monde on cherche une communauté nouvelle » disait-il, lors de sa visite pastorale à Sfax en 2009. En dialogue avec les responsables de la communauté Salam, l’archevêque a reçu une réponse positive à sa demande. La communauté allait donc envoyer des jeunes en Tunisie pour y vivre leur charisme de paix.

Comme nous vivons notre vocation dans l’Église et pour l’Église, Mgr. Maroun a trouvé bien de confier le projet de cette maison à la communauté Salam. Nous aurions comme mission de la rendre vive, joyeuse, fraternelle et ouverte à tous ; tout en servant chacun avec simplicité, comme le faisait Jésus pendant toute sa vie.

Nous somme venus d’abord à cinq, pour ouvrir la maison le 26 octobre 2008. Chacun avec ses points forts et faibles nous avons essayé d’accomplir cette très chère mission d’accueillir dans les différences.

Et maintenant on se pose la question : « Est-ce que nous sommes sur le bon chemin ? »

Pour mieux répondre, peut-être il nous faudra demander aux JCATistes, nos voisins les plus proches ; aux frères religieux, qui travaillent avec nous pour faire grandir ce même royaume de Dieu ; aux paroissiens, anciens et nouveaux, qui participent avec nous à chaque messe ; et aux tunisiens que viennent soit pour voir la statue de la Vierge Marie, soit pour jouer le foot. C'est à vous de nous le dire.

De notre part, nous remercions infiniment Dieu de nous avoir donné cette chance sacrée de rencontrer tous ces visages qui ont passé par le Centre Saint Joseph. Nous sommes conscients d’avoir fait de notre mieux, et aussi que ces visages méritaient et méritent beaucoup plus que cela. Nous espérons en Dieu et nous sommes sûrs que des jours beaucoup plus joyeux et pleins de la lumière d’une vraie fraternité viendront, et pas seulement pour notre paroisse mais pour tout ce pays.

Camilo Castelo Branco
^{Laïc engagé - Communauté Salam}