Eglise Catholique de Sfax

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Pour un autre regard sur les migrants

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4 mai 2011

L’immigration était au cœur d’une rencontre entre évêques catholiques d’Europe et du Maghreb, qui s’est achevée à Tunis

Extrait de Zenit

« C’est dans une nouvelle Tunisie que je vous souhaite la bienvenue », a déclaré Mgr Maroun Lahham, archevêque de Tunis, accueillant onze de ses homologues des deux rives de la Méditerranée pour une rencontre de la Commission mixte Maghreb-Europe, clôturée mercredi 4 avril. Ce rendez-vous biennal, né en 1989, permet à des évêques d’Afrique du Nord, de France et d’Espagne de partager leurs réflexions sur des questions communes.

« L’EUROPE DEVRAIT SE MONTRER COMPRÉHENSIVE »

Touchant la question cruciale des Migrants, les évêques constatent que l'Europe cherche surtout à mettre en œuvre une protection drastique qui ne va pas toujours dans le sens de la justice, et devient souvent source d'exclusion et de discrimination.

Le Maghreb est le lieu de transit des migrants en provenance de l'Afrique sub-saharienne et les Eglises y sont témoins des drames que vivent des hommes et des femmes qui quittent leur pays, et elles font d'importants efforts pour les accueillir et les accompagner.

Ces personnes sont remarquables, dans leur détresse, par la force humaine et spirituelle qui les pousse à continuer leur transhumance qui hélas se transforme souvent en calvaire. Se mettre à leur écoute aide à changer le regard, à être plus exigeants sur les questions de justice et de solidarité à l'égard de ces frères et sœurs étrangers qui frappent à notre porte.

UNE VISION DES POLITIQUES QUI OBEIT « À DES RAISONS ÉLECTORALISTES »

Sur cette délicate question des Migrations, deux attitudes ont du mal à se rejoindre : celle de nombreux politiques qui veulent assurer d'abord et parfois exclusivement la sécurité et la protection de leurs citoyens, malheureusement souvent pour des raisons électoralistes et celle des disciples de l'Evangile, qui, au risque d'être taxés de naïveté, veulent envers et contre tout servir d'abord les personnes et les défendre dans leur dignité, y compris si elles sont clandestines et sans papiers. Ces deux attitudes pourraient se conjuguer si l'argent qui sert à protéger les frontières servait à développer au moins l'indépendance alimentaire des pays d'où partent les migrants et si des moyens étaient mis en ouvre pour assurer une vie digne à tous les citoyens. Ceux-ci ne seraient plus dans la nécessité de partir au péril de leur vie. Depuis des dizaines d'années, les Papes ne cessent de le dire, comment ne pas le redire avec eux ?

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