Notre volonté soutenue par la grâce de Dieu

^{Samedi, 5 mars 2011
9ème Dimanche du temps ordinaire A}

Moïse donne au peuple les commandements de Dieu. Il demande au peuple de toujours garder présent dans sa vie ces commandements. Ecouter les commandements de Dieu et les mettre en pratique c’est choisir la bénédiction de Dieu. Ne pas écouter les commandements de Dieu et abandonner la loi de Dieu c’est choisir la malédiction. Nous sommes libres de choisir ce que nous voulons mais nous devons être conscients des conséquences de notre choix. Jésus, dans l’Evangile d’aujourd’hui nous montre que celui qui écoute la parole de Dieu et la met en pratique construit sa vie sur une fondation solide. Mais, par contre, celui qui écoute la parole de Dieu et ne la met pas en pratique construit sa vie sur du sable. Sa foi n’est pas solide devant les difficultés de la vie.

Les commandements, la loi de Dieu, la loi d’amour que Jésus nous donne… peuvent être représentés par un ensemble de pancartes sur une route. Ces pancartes nous fournissent des indications sur l’endroit où nous nous trouvons ; elles peuvent nous indiquer le chemin à suivre pour aller à un endroit donner. Elles nous indiquent aussi les chemins qu’on ne doit pas prendre parce qu’il y a un danger. Les indications des commandements de Dieu sont faites pour notre bien et nous conduisent vers la vie. Elles nous montrent le bien à faire et le mal à éviter.

Le philosophe Socrate a dit qu’il suffit de connaître le bien pour le pratiquer. Mais nous savons que la connaissance du bien ne suffit pas pour le pratiquer. Il faut la volonté libre pour pratiquer le commandement. Il nous faut nous engager pour faire le bien. Il ne suffit pas seulement de le connaître. Notre volonté ne suffit pas. Il faut la grâce de Dieu.

La grâce de Dieu c’est tous les bienfaits spirituels que Dieu nous accorde pour vivre selon sa volonté. La grâce c’est un don surnaturel qui nous vient de Dieu et qui nous aide à vivre selon ses commandements. Saint Paul nous dit, dans la deuxième lecture, que la loi nous fait connaître le péché. Il faut notre volonté pour éviter le péché que la loi nous fait connaître. Mais pour éviter le péché, notre volonté doit être soutenue par la grâce de Dieu. La grâce que Dieu nous a donné c’est la foi en Jésus et son amour pour nous. La foi en Jésus nous aide à mettre toute notre confiance en lui pour pouvoir éviter le péché et vivre selon la volonté de Dieu. L’amour de Dieu pour nous s’est manifesté par le don de son Fils Jésus. Sa vie, sa mort et sa résurrection contribue à notre salut.

Avant de conclure, je vous présente un texte de saint Augustin qui nous fait réfléchir un peu plus :

Rien ne vaut que de bâtir sur le roc

Quelqu'un me dira peut-être: «Ce que je n'ai pas l'intention de faire, à quoi bon l'écouter? En effet, si j'écoute sans mettre en pratique, c'est une ruine que je bâtirai. N'est-il pas plus sûr de ne rien écouter?» Cette attitude, le Seigneur n'a pas voulu l’envisager dans sa comparaison, mais il nous a donné de quoi l'apprécier. En ce monde, la pluie, les vents, les torrents ne cessent pas. SI tu ne bâtis ni sur le roc ni sur le sable, puisque tu n'écoutes rien, tu vas donc rester ainsi, sans aucune protection. La pluie vient, les torrents viennent : seras-tu en sécurité, alors que tu vas être emporté sans abri ? Réfléchi donc bien au parti que tu vas prendre. Tu ne seras pas en sûreté, comme tu le penses, pour n'avoir rien écouté. Sans protection, et sans le moindre toit, tu seras nécessairement renversé, emporté, submergé. Si bâtir sur le sable est mal, il est tout aussi mal de ne pas construire. Nous pouvons en conclure: rien ne vaut que de bâtir sur le roc. Il est mal de ne pas écouter, et tout aussi écouter sans agir. (Saint AUG IJSTIN, Sermons, 179, 8-9, dans Lectures chrétiennes pour notre temps, d'Orval, 1973, fiche 1 83)

En bref ; nous pouvons dire que la parole de Dieu d’aujourd’hui, nous invite à connaître les commandements de Dieu, à faire un effort pour mettre en pratique ces commandements ; à demander à Dieu la grâce, ce don qui vient au secours de notre faiblesse. Amen

Benoît Mwana Nyembo
père blanc