La présence de Dieu dans la culture tunisienne

^{10 octobre 2010
28ème Dimanche du Temps Ordinaire}

DDans l’évangile d’aujourd’hui nous voyons Jésus qui guérit dix lépreux. Parmi les dix lépreux il n’y a qu’un seul qui revient pour remercier Jésus et pour rendre gloire à Dieu. Ce lépreux qui revient, c’est un étranger, un samaritain. Quel est le message que Jésus nous livre dans l’Evangile d’aujourd’hui ?

Nous sommes invités à ouvrir nos oreilles et nos cœurs pour recevoir les paroles de Jésus : « Est-ce que tous les dix n’ont pas été purifiés ? Et les neufs autres, où sont-ils ? On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n’y a que cet étranger ». Et Jésus dit au lépreux samaritain guéri : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé ». Jésus montre que ce lépreux a bien fait. Jésus nous invite à suivre l’exemple de ce lépreux. Il nous invite à rendre grâce à Dieu pour les biens qu’il nous fait et à savoir remercier ceux qui nous font du bien.

Nous sommes invités dans notre vie, à suivre l’exemple des gens qui savent remercier surtout des gens humbles ou des marginalisés de la société. Jésus nous invite à voir la présence de Dieu dans la culture du pays dans lequel nous vivons. Nous vivons, ici en Tunisie est nous trouvons dans l’arabe tunisien plusieurs façons de remercier ceux qui nous font du bien. Souvent ce sont des remerciements qui implorent la bénédiction de Dieu sur des personnes qui nous font du bien.

Par exemple :

- Barâka allâhou fik : Dieu te bénisse ;
- Barâka allâh lina fik : Que Dieu te bénisse et que cela soit notre joie ;
- I3ayyçek : Que Dieu te donne la vie.

La présence de Dieu qui se manifeste dans les personnes de cette culture, nous invite à rendre grâce à Dieu, à invoquer la bénédiction de Dieu sur les personnes qui nous font du bien.

C’est sûr que nous sommes tous convaincus qu’il nous faut rendre grâce à Dieu, qu’il nous faut remercier nos prochains. Mais il faut que ce remerciement, cette action de grâce puisse venir du font de nos cœurs.

Et je termine avec le refrain du psaume qui dit : « Dieu révèle sa puissance à toute les nations. » Quand nous voyons que partout dans le monde il y a des gens de différentes langues, cultures, religions qui font le bien, nous devons croire que Dieu se révèle à travers les valeurs que vivent ces personnes. Nous, chrétiens, nous devons être témoins de cette présence de Dieu dans les cultures du monde en respectant les valeurs qui s’y manifestent.

Benoît M. Nymebo
père blanc